• Moi, je file un rancard
    A ceux qui n'ont plus rien
    Sans idéologie, discours ou baratin
    On vous promettra pas
    Les toujours du grand soir
    Mais juste pour l'hiver
    A manger et à boire
    A tous les recalés de l'âge et du chômage
    Les privés du gâteau, les exclus du partage
    Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste
    Demain, nos noms, peut-être grossiront la liste

    Aujourd'hui, on n'a plus le droit
    Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid
    Dépassé le chacun pour soi
    Quand je pense à toi, je pense à moi
    Je te promets pas le grand soir
    Mais juste à manger et à boire
    Un peu de pain et de chaleur
    Dans les restos, les restos du coeur

    Autrefois on gardait toujours une place à table
    Une soupe, une chaise, un coin dans l'étable
    Aujourd'hui nos paupières et nos portes sont closes
    Les autres sont toujours, toujours en overdose

    J'ai pas mauvaise conscience
    Ça m'empêche pas d'dormir
    Mais pour tout dire, ça gâche un peu le goût d'mes plaisirs
    C'est pas vraiment ma faute si y'en a qui ont faim
    Mais ça le deviendrait, si on n'y change rien

    J'ai pas de solution pour te changer la vie
    Mais si je peux t'aider quelques heures, allons-y
    Y a bien d'autres misères, trop pour un inventaire
    Mais ça se passe ici, ici et aujourd'hui

    Les enfoirés
    J-J Goldman

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  • Si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment
    Si les enfants sont tous les mêmes
    Alors il faudra leur dire
    C'est comme des parfums qu'on respire
    Juste un regard
    Facile à faire
    Un peu plus d'amour que d'ordinaire

    Puisqu'on vit dans la même lumière
    Même s'il y a des couleurs qu'ils préfèrent
    Nous on voudrait leur dire
    C'est comme des parfums qu'on respire
    Juste un regard
    Facile à faire
    Un peu plus d'amour que d'ordinaire

    Juste un peu plus d'amour encore
    Pour moins de larmes
    Pour moins de vide
    Pour moins d'hiver
    Puisqu'on vit dans les creux d'un rêve
    Avant que leurs mains ne touchent nos lèvres
    Nous on voudrait leur dire
    Les mots qu'on reçoit
    C'est comme des parfums qu'on respire
    Il faudra leur dire
    Facile à faire
    Un peu plus d'amour que d'ordinaire

    Si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment
    Si les enfants sont tous les mêmes
    Alors... il faudra leur dire
    Les mots qu'on reçoit
    C'est comme des parfums qu'on respire
    Il faudra leur dire
    Facile à faire

    Francis Cabrel

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  • Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
    Sur les ruines d'un champ de bataille
    Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
    Si j'avais été allemand ?

    Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance
    Nourri de rêves de revanche
    Aurais-je été de ces improbables consciences
    Larmes au milieu d'un torrent ?

    Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast
    Soldat d'une foi, d'une caste
    Aurais-je eu la force envers et contre les miens
    De trahir, tendre une main ?

    Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg
    Entre le pouvoir et la peur
    Aurais-je entendu ces cris portés par le vent
    Rien ne sera comme avant ?

    On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres
    Caché derrière nos apparences
    L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau ?
    Ou le pire ou le plus beau ?
    Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
    S'il fallait plus que des mots ?
    Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt

    Sur les ruines d'un champ de bataille
    Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
    Si j'avais été allemand ?
    Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
    D'avoir à choisir un camp

    Frederickx, Goldman, Jones

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